Foin!

Comme je l'ai écris précédemment, ces derniers jours sont rythmés par la météo et les travaux de fenaison.

Nous avons rempli une première fois le séchoir il y a une dizaine de jours. Depuis nous nous sommes occupés de notre "foin avec vue".

En effet, nous cultivons une parcelle avec une vue magnifique sur le lac de Morat et les Alpes. Comme elle est située au dessus de la limite de protection du Mont-Vully, elle ne pourra jamais changer d'affectation et devenir constructible. De plus, il y a plusieurs zones de captages de sources ce qui ne permet pas d'y cultiver n'importe quoi!

De ce fait, nous utilisons cette surface comme "compensation écologique". Ce qui signifie d'une part que la biodiversité est contrôlée voire même récompensée si elle est suffisante et d'autre part qu'il y a certaines contraintes. Sur cette parcelle nous n'avons pas le droit de faucher les foins avant le 15 juin (cette date change suivant les régions) afin de permettre aux fleurs et aux graminée de se ressemer. Nous n'avons pas le droit d'y faire du préfanné (c'est un type de fourrage, une sorte de foin fermenté) et ne pouvons pas pâturer avant le 15 septembre. Cette année (2016), les contraintes n'en ont pas été, vu la météo,nous n'avons pu faucher aucun foin avant le 15 juin.

Diversité: ici on peut apercevoir des graminées, centaurées, achillée....

Fonzy heureux de son nouveau terrain de jeux!

Diversité: mauve et achillée deux plantes médicinales aux nombreuses vertus

Crécerelle, buse, milan et autres rapaces: il ne leur a pas fallu longtemps pour découvrir ce nouveau terrain de chasse

Et voilà! Environ 10% de la parcelle ne sera pas fauché afin que l'écosystème en place puisse survivre.

On peut voir ici que la faucheuse fait des "tas" qu'on appelle andains

Alors pour que le foin sèche dans les meilleures conditions possibles, on passe la pirouette qui va l'étaler au maximum

Même s'il est fatiguée d'avoir couru partout, Fonzy prend son travail très au sérieux :)

Les jours suivants, on repasse la pirouette afin de retourner le foin pour que tout soit bien sec.

Si on rentre un foin mal séché, de gros problèmes peuvent survenir! En effet, un foin humide va fermenter et cette fermentation va créer de la chaleur. Si cette chaleur devient trop importante, il existe un risque réel d'incendie! De plus l'humidité dans le foin crée de la pourriture ou de la moisissure qui peut rendre les animaux qui le mangeront extrêmement malades.

Un fois le foin bien sec, il est temps de le rentrer! Nous avons rentrés les premier foins en vrac avec l'autochargeuse puis le souffleur afin de le mettre en séchoir. Le séchoir étant plein, cette fois-ci nous le rentrons en balles rondes. C'est Cyril, un voisin qui s'occupe de botteler car nous ne n'avons pas les machines nécessaires pour faire ce travail.

Le foin est d'abord regroupé en andains

Et puis la presse commence son ballet. On peut aussi voir mon papa qui charge les bottes afin de les emmener à la maison pour les stocker au sec.

Et voilà le travail!

Maintenant, il faut attendre que le foin se finisse. Avant que les chevaux puissent le manger, il faut attendre encore environ 3 mois. Pendant cette période, les restes d'humidité vont s'échapper du foin sous forme de gaz qui sont toxiques tant pour l'homme que pour les animaux.

C'est pour cette raison qu'il ne faut jamais aller dormir dans le foin mais plutôt choisir de la paille ;-)

Mauve et centaurée

Comments

[Aline]

Belle vue effectivement, beau boulot!